L’art visuel comme antidote à la morosité? On achète! Car il fait bon s’immerger d’un bain de beauté en ce début d’année un peu lourd. Pour s’échapper de la réalité le temps de quelques heures, rien de mieux que d’arpenter une exposition et de tremper dans l’imaginaire de créateurs inspirés. En voici quelques-unes à noter à votre agenda.

-L’exposition «JJ Levine : Photographies queers», à l’affiche dès maintenant au Musée McCord, propose trois séries de portraits du photographe montréalais JJ Levine («Queer Portraits», «Alone Time», «Switch»). Celui-ci s’interroge sur la représentation des rôles de genre binaires traditionnels, à travers des photographies mettant en scène des sujets queers dans l’intimité d’un cadre domestique. Au total, 52 œuvres grand format, dont certaines inédites, sont ainsi offertes au public, auxquelles se greffe une vidéo sur le processus de l’artiste, entamé en 2006. Des activités complémentaires, comme une table ronde ayant pour thème «Accompagner le coming out d’un(e) proche» (jeudi 10 mars), une conférence intitulée «Trancestors : les écarts de genre au 19e siècle» (vendredi 8 avril) et une discussion avec JJ Levine (mercredi 27 avril) viendront agrémenter la proposition. Pour informations : musee-mccord.qc.ca

-La Manif d’art 10 – Biennale de Québec s’implantera dans 34 lieux de la Vieille Capitale, du 19 février au 24 avril, de la place d’Youville au Château Frontenac, en passant par le parvis de l’église de Saint-Roch. Sous le thème «Les illusions sont réelles», une centaine d’artistes internationaux, canadiens et québécois proposeront des œuvres en trompe-l’œil et autres tours de passe-passe. Saurez-vous distinguer le vrai du faux? Pour informations : manifdart.org.

-L’exposition «Techno//Mysticism», marquant l’ouverture de la galerie Eastern Bloc dans le secteur Chabanel  du quartier District Central, amorce son dernier droit, puisqu’elle se conclut le 26 février. L’installation exhibe les réflexions de quatre artistes émergents en lien avec les nouvelles technologies, les recherches mystiques et spirituelles contemporaines, et l’impermanence et la fragilité de l’existence humaine. Pour informations : easternbloc.ca

-Dernière chance également de profiter de l’expérience multisensorielle de la Société des arts technologiques (SAT), «-22,7°C», qui s’inspire de l’aventure du musicien Molécule dans le cercle polaire! Molécule est un producteur de musique français, pionnier du style « électro nomade ». Après avoir passé 34 jours sur un chalutier en plein océan Atlantique pour son premier album, l’artiste est parti en expédition au Groenland afin de produire «-22.7°C». Ayant établi son camp de base dans un village inuit isolé, il a fait de nombreux voyages vers des glaciers et des fjords, où il a fait usage de son « survival elektrokit » pour capter des sons ambiants : craquements des glaciers, souffle de la banquise, silence de la nuit polaire… Il a par la suite travaillé les sons et les a mixés entre eux pour créer des pièces musicales. La proposition s’accompagne des créations virtuelles de Dirty Monitor. Une «odyssée sensorielle» d’une durée d’une quarantaine de minutes, encore accessible jusqu’au 26 février (à 17 h, 18 h 30 et 20h).  Pour informations : sat.qc.ca.

-«Imagine Monet» et ses 200 tableaux du maître de l’impressionnisme Claude Monet, a  vu défiler plus de 60 000 personnes à l’Arsenal depuis décembre, et se prolongera jusqu’au 27 mars. L’envoûtante exposition a été créée par Annabelle Mauger, Julien Baron et l’historienne de l’art Androula Michael. Pour informations : imagine-monet.com

(L’article se poursuit après la photo)

Imagine Monet, à l'Arsenal, à Montréal /CourtoisieTandem.mu / Courtoisie Arsenal Contemporary Art / Courtoisie Page Facebook Imagine Monet

Imagine Monet, à l’Arsenal, à Montréal /CourtoisieTandem.mu / Courtoisie Arsenal Contemporary Art / Courtoisie Page Facebook Imagine Monet

 

-L’exposition «L’heure mauve» de Nicolas Party, au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), s’annonce déjà comme un fait saillant de l’année culturelle 2022. Pour le ludisme et la réflexion engendrés par les œuvres de l’artiste suisse, pour la trame sonore sensible et attentive de Pierre Lapointe, pour l’audace dont a fait preuve le MBAM en montant ce projet, il vaut la peine d’aller y jeter un œil. Lisez ou relisez nos impressions sur le sujet . Pour informations : mbam.qc.ca.

(L’article se poursuit après la photo)

Nicolas Party (né en 1980), Portrait avec serpents, 2019. Washington (D. C.), Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Museum purchase with funds provided by Stuart Barr, 2021. © Nicolas Party. Photo Adam Reich

Nicolas Party (né en 1980), Portrait avec serpents, 2019. Washington (D. C.), Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Museum purchase with funds provided by Stuart Barr, 2021. © Nicolas Party. Photo Adam Reich

 

-Au Centre d’art Diane-Dufresne, à Repentigny, l’artiste Hélène Roy est l’âme de l’exposition principale «Chant des épidermes/L’ultime pérégrination». Cette dernière a photographié, avec sa caméra, son ombre projetée au sol, dans la nature, au gré des saisons, pour évoquer le parcours d’une vie, la fusion du corps, du cœur et de l’esprit… entre ombre et lumière. Pour informations : espaceculturel.repentigny.ca.

-Au Centre des congrès de Québec, «Sous les glaces arctiques avec Mario Cyr» suscite un tel engouement que des supplémentaires sont annoncées jusqu’au 13 mars. Au-delà de 25 000 billets se sont déjà envolés depuis décembre, pour cette incursion au cœur de l’Arctique canadien avec le directeur photo et explorateur des fonds marins Mario Cyr, Madelinot devenu référence mondiale incontestée des mondes du cinéma et animalier. Un camp de base grandeur nature, une motoneige, une tente, de l’équipement spécialisé, des photos, des icebergs, le chant des baleines, une banquise : à travers différentes étapes du trajet, le visiteur de «Sous les glaces…» a véritablement l’impression de planer en plongée avec Mario Cyr! Pour billets et informations : souslesglacesarctiques.com.

 

Photo Nicolas Party et Pierre Lapointe : Richmond Lam / Courtoisie Musée des beaux-arts de Montréal

Marie-Josée R.Roy

Marie-Josée R.Roy

Fondatrice / Rédactrice en chef / Journaliste

Fondatrice, rédactrice en chef et journaliste de Sous les projecteurs, je dévore de la culture québécoise depuis l’enfance et n’ai qu’un objectif, la faire rayonner à travers mes articles, et ce, depuis près de 15 ans. Anciennement journaliste chez Allô Vedettes, HuffPost Québec et l’Agence QMI.

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