À quelques jours de la relance des salles, prévue pour le 7 février, qu’est-ce qui fait vibrer le monde du cinéma québécois ces jours-ci? Sorties imminentes, bandes-annonces, films à surveiller, prix et hommages : sortez le popcorn et lisez ici notre recension pour ne rien rater.
-Le film «Norbourg», inspiré du scandale financier du même nom qui avait secoué le Québec au milieu des années 2000, prendra l’affiche le 22 avril. Dans cette réalisation de Maxime Giroux («Félix et Meira», «Jo pour Jonathan»), d’après un scénario de Simon Lavoie («Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau», «Nulle trace»), Vincent-Guillaume Otis personnifie l’inspecteur et vérificateur Éric Asselin, mandaté pour surveiller les activités de la firme Norbourg. Fasciné par l’audace de Vincent Lacroix (François Arnaud), Asselin finira par quitter son poste pour devenir le bras droit de ce dernier. Norbourg détournera des centaines de millions de dollars et déjouera les enquêtes… mais la fête ne pourra durer éternellement. «Norbourg» met aussi en vedette Christine Beaulieu, Alexandre Goyette, Guy Thauvette, Alex Godbout et Jonathan Gagnon, avec une participation de Paul Doucet.
-Le long métrage «Prière pour une mitaine perdue», de Jean-François Lesage, était sorti en salle avant les Fêtes, mais son élan avait été freiné par la montée du variant Omicron. Il sera de retour sur les écrans (Cinéma Beaubien, Cinémathèque québécoise, Cinéma Moderne, Cinéma Public) dès lundi, 7 février.
-Aussi interrompu par la fermeture des salles en décembre, «Au revoir le bonheur», écrit et réalisé par Ken Scott, connaîtra une nouvelle vie au cinéma à compter du 11 mars. Charmante comédie réunissant un quatuor de têtes d’affiche chevronnées – Louis Morissette, Antoine Bertrand, François Arnaud et Patrice Robitaille –, le film a remporté le prix d’interprétation masculine au Festival de l’Alpe D’Huez, à la fin janvier.
-On a maintenant un avant-goût de «Je me soulève», nouvelle œuvre documentaire d’Hugo Latulippe, qui sera projetée en ouverture de la 40e édition du Festival international du film sur l’art (FIFA). La démarche entremêle poésie, performance et implication citoyenne, avec des participations d’acteurs comme Ariel Charest, Catherine Dorion, Sara Montpetit, Elkahna Talbi, Olivier Arteau et Anne-Marie Olivier. Dans un processus de création collective pour de grands théâtres nationaux, les comédiens tentent de cerner «l’esprit du temps», de matérialiser leur indignation et de changer, un peu, le monde avec leur art. Lorsque l’un des leurs est élu à l’Assemblée nationale du Québec, poésie et politique se trouvent entremêlées. La première de «Je me soulève» aura lieu au Monument-National, à Montréal, le 15 mars.
-Le cinéaste indépendant Nicolas Paquet proposera au public son nouveau documentaire, «L’acte de la beauté», le 25 février. L’opus porte sur l’écologie au Québec et les nouvelles formes d’agriculture, à travers le regard du philosophe, écrivain et paysan Jean Bédard, instigateur de la ferme collective «Sageterre», camouflée au cœur des monts du Bic. L’homme affirme lutter «contre l’endormissement du monde avec sa plume et sa pelle».
-Le bouleversant documentaire «Perdre Mario» retrouvera le chemin du grand écran dès le 11 février. Le réalisateur Carl Leblanc y décortique le geste fatal de son vieil ami Mario, qui a choisi d’en finir en se logeant une balle de calibre 22 dans la tête, à l’instar des quelque 1200 personnes qui passent chaque année à l’acte du suicide au Québec. Leblanc décrit le choc encaissé par sa bande d’amis à la suite du décès de Mario, les traces indélébiles que laissent de tels événements irréversibles. Luce Dufault assure la narration du film, tandis que Robert Lalonde prête sa voix au journal de Mario. «Perdre Mario» a aussi été présenté la semaine dernière à Télé-Québec, dans le cadre de la Semaine de prévention du suicide, et est toujours disponible au telequebec.tv pour un temps limité.
-La 47e cérémonie des César, qui célèbre le septième art français, sera diffusée sur StudioCanal TV, le dimanche 27 février. Les acteurs québécois Sylvain Marcel et Danielle Fichaud y sont finalistes pour leur prestation dans le film «Aline», de Valérie Lemercier. Xavier Dolan est aussi cité à titre de meilleur acteur dans un second rôle, pour le drame historique «Illusions perdues», de Xavier Giannoli.
-Les cinq finalistes au 11e Prix collégial du cinéma québécois (PCCQ) ont été annoncés à la mi-janvier. «Prière pour une mitaine perdue», de Jean-François Lesage, «Souterrain», de Sophie Dupuis, «La déesse des mouches à feu», d’Anaïs Barbeau-Lavalette, «Beans», de Tracey Deer et «Les oiseaux ivres», d’Ivan Grbovic, concourent pour la distinction décernée par les étudiants de 53 collèges québécois. Le lauréat ou la lauréate sera connu(e) le 19 mars, au terme de deux jours de délibérations par des représentants de chaque institution scolaire.
-Le plus récent film de Denis Côté, «Un été comme ça», a été sélectionné en compétition officielle au 72e Festival de Berlin, où il sera présenté en première mondiale. Il s’agira d’une quatrième présence à la Berlinale pour le réputé cinéaste, qui retrouve l’actrice Larissa Corriveau pour ce quatorzième long métrage, dans lequel il explore la notion de sexualité à travers des personnages féminins. La date de sortie au Québec de «Un été comme ça» demeure à déterminer.
Crédit photo «Un été comme ça» : Lou Scamble
Marie-Josée R.Roy
Fondatrice / Rédactrice en chef / Journaliste
Rétroliens/Pings