Sans tambour ni trompette, le magazine «Ça vaut le coût» poursuit son bonhomme de chemin depuis neuf saisons à Télé-Québec, où il trônait l’an dernier dans le top trois des émissions les plus regardées de la chaîne. Et, cette semaine, la tribune et ses conseils consommation soufflent les bougies de leur 200e épisode.
Le lundi soir, entre 19 h 30 et 20 h, sur Twitter, impossible de manquer l’animatrice Marie-Soleil Michon, qui mène fièrement les troupes de «Ça vaut le coût» (et ses six reporters) depuis le tout début.
Sur le réseau social, pendant la diffusion, l’allumée touche-à-tout y va de précisions et de commentaires sur les sujets du jour, répond aux questions des téléspectateurs internautes et alimente la réflexion, armée de son mot-clic #cvlc. Un contact auquel elle tient énormément, et qui nourrit les discussions en réunions de production.
«Pour moi, c’est une mine d’or, confie Marie-Soleil Michon. J’en tire beaucoup de données, et ça continue, avec le travail de toute l’équipe, à nous rendre pertinents.»
Porter le flambeau
À 44 ans, celle qui célèbre cette année ses 25 ans de carrière est fière de porter le flambeau des magazines de service, un créneau important pour Télé-Québec, jadis brandi avant elle par divers animateurs et chroniqueurs, des pointures comme Lise Le Bel ou Yves Mondoux (alias «Monsieur Marteau»).
La communicatrice relate notamment avoir beaucoup regardé «Téléservice» à l’époque de feu Radio-Québec.
«Il y a toujours eu des magazines de service et de consommation à Télé-Québec. Mais « Téléservice » a fait école et tout le monde s’en souvient. Ce que, moi, j’aimais de cette émission, et que je crois humblement qu’on a réussi à recréer à « Ça vaut le coût », c’est que c’était fait dans le plaisir. Avec les différents reporters, on a bâti une complicité, et je me rappelle justement que ça riait beaucoup autour de la table, à « Téléservice ». J’ose espérer qu’on a aussi réussi ça.»
À 8 $ l’heure…
Du même souffle, Marie-Soleil se remémore ses premiers pas devant la caméra, à «La fin du monde est à 7 heures» – où elle a d’abord été recherchiste – auprès d’un dénommé Marc Labrèche, qui l’avait déjà présentée en ondes comme «la Lise Le Bel» de son équipe.
«25 ans plus tard, je me retrouve à suivre ses traces, et c’est un honneur, avance la digne successeure. Je prends ça très au sérieux, cette passation d’héritage. Je souhaite que « Ça vaut le coût » dure un autre 10 ans!»
Avant d’aller badiner avec Labrèche et ses confrères à «La fin du monde…», Michon avait, «jadis naguère», été recherchiste à MusiquePlus.
«Au salaire minimum, à 8 $ de l’heure (rires). Mais c’était une « job » passionnante. J’allais chercher des découpures de journaux dans le sous-sol de MusiquePlus et je cherchais de bonnes anecdotes», mentionne Marie-Soleil, qui a ensuite vagabondé du «Téléjournal / Le Point» au «Grand blond avec un show sournois», «Les copines d’abord», «La fosse aux lionnes», «La liste» et «C’est juste de la TV» au fil des ans.
«J’ai toujours abordé ce métier en voulant être davantage une marathonienne qu’une sprinteuse», précise la coureuse de fond, qui fantasme d’animer un jour un jeu télévisé.
«Le désir de durer a toujours prédominé sur le désir de briller. J’ai souvent fait des choix et refusé des propositions en ce sens. Au final, les projets où on brille, c’est super, mais ce sont parfois les projets plus « underdog », plus dans l’ombre, qu’on a le plus de plaisir à faire. J’ai souvent fait des choix de cœur…»
Sceptiques confondus
Dans un passé plus récent, «Ça vaut le coût» a pris l’antenne à l’hiver 2014 dans un certain scepticisme, raconte Marie-Soleil Michon. Cette dernière l’avoue candidement : à se fier aux commentaires qu’elle recevait alors, jamais elle n’aurait pu prédire que son rendez-vous hebdomadaire durerait au-delà de neuf ans et de 200 éditions.
Après tout, en 2014, le commun des mortels n’avait-il pas déjà adopté l’habitude d’acheter en masse sur Internet? Avions-nous encore besoin d’un guide télévisé pour orienter nos choix? Grand bien leur fasse, les sceptiques ont rapidement été confondus.
«Moi, je répondais toujours – et je suis convaincue, encore aujourd’hui, que j’ai raison, et la longévité de l’émission le prouve – que, nous, on sert à faire le tri. On sert d’éclaireurs pour le public. C’est vrai qu’on peut tout chercher sur Internet, mais tout le monde sait maintenant que c’est un vortex, et qu’on peut passer 12 heures à chercher une poussette, par exemple. Nous, en 30 minutes par semaine, on fait le travail d’écumer et synthétiser le tout, dans la rigueur et le plaisir. On a réussi à prouver notre point et à devenir une référence au fil du temps. C’est peut-être ce dont je suis le plus fière», clame Marie-Soleil Michon.
La pandémie, un moteur
À titre personnel, «Ça vaut le coût» est le projet que la dame aura piloté le plus longtemps au petit écran. Sans interruption, et sans avoir remplacé qui que ce soit aux commandes.
Dès le départ, le concept de «Ça vaut le coût» a emprunté les couleurs de Marie-Soleil, son ton convivial et sympathique, son humble érudition. Suffit de suivre cette grande curieuse sur les différents médias sociaux pour constater combien celle-ci se fascine sensiblement pour tout, sans snobisme, dans un propos jamais moralisateur.
«On va tous chez Dollarama à différentes fréquences, mais y a-t-il autre chose qu’on pourrait découvrir, qu’on ne connaissait pas?», expose la principale intéressée.
Puis, «Ça vaut le coût» continue de gagner des adeptes chaque année. L’an dernier, l’habillage et les chroniques de ce beau terrain de jeu ont été complètement revampés, dans le contexte de la pandémie qui a déboussolé tant de plateaux télé, avec un souci accentué de l’achat local.
«La pandémie nous a donné beaucoup de gaz. Ç’a créé toutes sortes de nouvelles situations. Par exemple, on a fait beaucoup de reportages autour du télétravail : l’ergonomie d’un bureau à la maison, le confort des chaises, etc. Ç’a amené plein de nouveaux enjeux. Les gens ont pris de nouvelles habitudes. On n’aurait pas pu parler juste de la pandémie, ça serait devenu trop lourd, mais ça nous a inspirés.»
«Le succès de « Ça vaut le coût », c’est d’être branché sur ce que les gens vivent et d’essayer d’être synchronisé avec leur réalité et leurs besoins», complète Marie-Soleil Michon.
«Ça vaut le coût», le lundi, à 19 h 30, à Télé-Québec. Marie-Soleil Michon fait aussi partie des collaborateurs de «Véronique et les Fantastiques», à Rouge, en semaine, de 16 h à 18 h.
Crédit photo : Laurence Labat / Courtoisie Télé-Québec
Marie-Josée R.Roy
Fondatrice / Rédactrice en chef / Journaliste
super ce rapportage de Mme Michon je ne savais pas a qu elle point cette a su gravire toute c es étapent 10ans pas croyable le temps passe vite continuer votre beau travaille il es apprécier
L’émission du 29 janvier 2024 parlait entre autre de l’assurance-maladie grave. La mienne ( $35 000. , pour $80. quelque par mois) l’avantage est que je peux prendre l’argent que j’y ai mis si jamais je le désire. Pas avant au moins 10-15 ans, c’est préférable pcq je vais avoir plus de sous de donnés. Lorsque je prends les sous, bien sûr, mon assurance termine là.
L’émission du 29 janvier 2024 parlait entre autre de l’assurance-maladie grave. La mienne ( $35 000. , pour $80. quelque par mois) l’avantage est que je peux prendre l’argent que j’y ai mis si jamais je le désire. Pas avant au moins 10-15 ans, c’est préférable pcq je vais avoir plus de sous de donnés. Lorsque je prends les sous, bien sûr, mon assurance termine là. Je l’ai depuis 2007.