A-t-on publiquement évoqué une nouvelle pénurie de farine dans la foulée de l’énième confinement que nous vivons présentement? Non? Dieu merci. Parce que vous aurez à coup sûr envie de cuisiner quelques recettes sucrées en regardant la sympathique compétition «Le meilleur pâtissier du Québec», fraîchement débarquée sur la plateforme Vrai de Vidéotron.
Faites provision de beurre, de sucre et de crème, puis assoyez-vous pour vous délecter des huit épisodes de ce jeu importé d’Angleterre («The Great Bake Off»), adapté dans 37 pays et animé ici par le duo complice Marie-Ève Janvier – Joël Legendre, des «gourmands professionnels» autoproclamés.
Le mot «délecter» n’est pas trop fort : impossible de ne pas avoir l’eau à la bouche en voyant défiler sous nos yeux gâteau mojito, trio de beignes, millefeuille à l’érable et bûches de Noël, tous magnifiques, qui sont au cœur du concept.
Défis et thèmes
À la façon des «Chefs!», «Le meilleur pâtissier du Québec» oppose 10 candidats amateurs qui rivalisent d’adresse, d’imagination et d’esthétisme dans une multitude de défis, placés sous divers thèmes (l’été, la famille, les grandes occasions), à réaliser dans une limite de temps fixée.
On peut leur demander, par exemple, qu’un plat reflète leur personnalité ou leur enfance, de réussir à point une crème brûlée (dont la cuisson est complexe), de cuire des biscuits sablés en damiers ou de travailler la pâte de sucre.
Les juges Joël Lahon (chef pâtissier au Château Frontenac depuis 2014) et Gaël Vidricaire (propriétaire de sa pâtisserie éponyme à Québec) évaluent leurs compétences et créations en goûtant – ô les chanceux! – les desserts préparés. Leurs commentaires sont à la fois francs et bienveillants.
Au terme de chaque heure, un(e) membre du groupe doit quitter l’aventure, jusqu’à la grande finale. Le ou la gagnant(e) du titre de «Meilleur pâtissier du Québec» remportera un bien joli prix, soit son propre livre de recettes.
Participants attachants
Comme dans n’importe quel rendez-vous du genre, le choix des participants du «Meilleur pâtissier…» était crucial pour le succès de l’émission. Et c’est mission accomplie : les concurrents qui croisent ici le fer (ou, plutôt, le rouleau à pâtisserie) sont attachants, enthousiastes et talentueux.
Ils viennent de Waterville, Sainte-Marie-de-Beauce, Alma, Montréal ou Trois-Rivières, pratiquent des métiers comme économiste, professeur d’anglais ou formateur international en cosmétiques, se passionnent pour l’art culinaire dans leurs loisirs… et on les voudrait tous à notre table le temps d’un festin de douceurs!
La plus jeune du lot, Sarah, 18 ans, s’exprime avec aplomb et mitonne de mignonnes verrines étageant framboises, gâteau éponge, pêches, mangues et crème pâtissière. Dario, un Italien qui a vécu en France, sacré «pâtissier étoile» du premier épisode, est un ex-pharmacien, diplômé en publicité et marketing, as de la bouffe végane.
Avec du beurre!
Évidemment, on ne regarde pas «Le meilleur pâtissier du Québec» pour des conseils sans glucides et sans gluten, mais plutôt pour se rincer l’œil sans culpabilité. «Jamais assez de beurre dans ‘vie!», lance l’une des aspirantes en concoctant son premier mandat aux fourneaux. Ça donne le ton.
Le décor champêtre du «Meilleur pâtissier…», campé sous chapiteau (les tournages ont eu lieu l’été dernier, dans le respect des mesures sanitaires alors en vigueur) ajoute aussi à l’enchantement.
Et puisqu’on mange d’abord avec les yeux, les appétissantes images des différentes assiettes qui se succèdent à la caméra feront à coup sûr hurler vos estomacs. «À vos marques… Prêts? Pâtissez!»
Les deux premiers épisodes du «Meilleur pâtissier du Québec» sont disponibles dès maintenant sur la plateforme Vrai, et deux nouveaux épisodes y seront ajoutés chaque mardi.
Marie-Josée R.Roy
Fondatrice / Rédactrice en chef / Journaliste